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C) LA CURE
Les eaux se prennent en boisson, en douches et en bains. On use aussi des boues tirées du fond des bains.
On se rend à ces bains en tout temps, même en hiver, mais il y a des précautions à prendre dans la saison rigoureuse. Le voyage s’en fait communément dans le courant de mai, et le séjour dure jusqu’à la fin d’octobre.
Les bains de source sont pour la douche. La douche se donne de trois pieds de haut. La colonne d’eau est d’environ huit lignes de diamètre. La peau rougit un peu sous le coup du fluide.
Les bains qui viennent du puits sont moins chauds que les bains de source ; cependant on ne les peut point supporter au-delà de vingt minutes.
La durée de la douche est de vingt à trente minutes ; le malade le plus vigoureux ne la supporte pas plus d’une demi-heure. On prend le bain à la suite.
La durée du bain après la douche est de une demi-heure au plus.
La plus longue durée du bain qui n’a pas été précédé de la douche est d’une heure.
Le nombre courant des douches est de neuf à douze.
Le bain excite la transpiration qui s’y condense sous la forme de glaires, ou de blanc d’œuf légers. Je ne sais rien de plus sur la nature et la qualité de ces glaires, qui mériteraient peut-être d’être examinés de plus près. Leur quantité, leur qualité varient-elles selon l’état des malades et la nature des maladies ? Mieux connues, ne fourniraient-elles pas de prognostics aux médecins ? Je l’ignore.
Les eaux de Bourbonne prises en boisson, passent pour purgatives, et le sont, pour fondantes, pour altérantes et pour stomachiques.
Quand elles cessent de purger, on les aide par un purgatif approprié à la maladie. On ordonne la panacée mercurielle dans les obstructions. La manne simple suffit dans d’autres cas.
On les boit le matin ; leur effet est de provoquer la sueur ; mais c’est, je crois, en qualité d’eaux chaudes.
Si l’on s’endort après les avoir bues, il est ordinaire qu’il s’élève de la chaleur dans le corps, et qu’il survienne de la fièvre. Les eaux veillées sont innocentes ; les eaux assoupies sont fâcheuses. Quelle est la cause de cet effet ? Nature veut-elle tuer ou guérir ? Nature ne veut rien. Elle indique un remède salutaire ; elle pousse ensuite à un sommeil léthifère. Et sur ce, vous dirait Rabelais, croyez à la Providence et buvez frais.
La quantité de verres d’eau ordonnée varie. On prend chaque verre à quelque intervalle l’un de l’autre. Cet intervalle est ordinairement d’un quart d’heure. Le buveur est debout ou couché, selon la nature de la maladie.
On boit quelquefois les eaux sans interruption ; plus ordinairement ou en coupe l’usage par des repos de vingt à trente jours. Les médecins du lieu disent que plus les repos sont longs, plus les eaux sont salutaires. Est-ce à la santé du malade ? Est-ce à la pauvreté du lieu ? Il faut se méfier un peu d’un aphorisme qui s’accommode si bien avec l’intérêt de ceux qui le proposent. Le temps de l’usage du remède s’appelle une saison, la durée d’une saison est de vingt-sept jours.
[1] A la fin du livre se trouvent : un tableau chronologique des principaux épisodes de la vie de Darwin ; une chronologie du voyage sur le Beagle, une carte avec le tracé des expéditions terrestres de Darwin, l’arbre généalogique des familles Darwin, depuis Erasmus, et Wedgwood, depuis Josiah, ainsi qu’une bibliographie comprenant les œuvres de Darwin, des biographies et des études sur l’évolution en général.
[2] Il faut citer une préface de 40 pages de J. Riera, qui se place dans le contexte du concept d’évolution et en retrace l’histoire. On y trouve également quelques indications sur D. Papp et sur ce livre.
[3] L’année 1982 a vu la célébration du centenaire de la mort de Darwin ; il n’est pas inutile de souligner que l’ouvrage a paru en 1983.