Accueil > Activités > Scientifiques > Ressources > Revues numérisées > Technologia > 1986
9(1)suite
METHODOLOGIE DES RECHERCHES ICONOGRAPHIQUES EN ARCHEOLOGIE INDUSTRIELLE
André VANRIE
Archiviste-paléographe
Secrétaire général de la Société royale d’archéologie de Bruxelles
Samenvatting
Methodologie van de iconografische opzoekingen in de industriële archeologie.
De industriële archeologie laat gemakkelijk iconografische sporen na, ofwel in de vorm van grafische documenten (plannen, schilderijen, tekeningen, foto’s, cinematografische en video-films), ofwel in de vorm van drie-dimentionale elementen (beeldhouwwerken, maquetten, zegels). Deze documentatie is verspreid en het onderzoek moet men beginnen in gespecializeerde instellingen, met de hulp van specialisten. Ten aanzien van hetgeen minder bekend en bestudeerd is, moet men dezelfde methode toepassen die gebruikt wordt in het hele historische onderzoek. Deze bestaat uit :
- Bepaling van de chronologische, geografische en technische methodes van het onderzoek.
- Samenstelling van de bibliografie, uitgaande van gespecializeerde bibliografieën voor de geschiedenis, de kunstgeschiedenis en geschiedenis der technieken, waaraan men de grote internationale bibliografieën toevoegt.
- Ontleding van de bronnen, waarin men niet alleen een overvloedige iconografie kan vinden, maar ook bestudeerde uitleg of de sporen van andere visuele getuigenissen. Voor het eigenlijke iconografische onderzoek, mag men zich niet beperken tot bibliotheken en musea, men moet ook onderzoeksmethodes voor de privé-verzamelingen bedenken. Men mag niet vergeten dat de documentatie verspreid is en dat het onderzoek op internationaal vlak moet gebeuren.
- Kritiek van de bronnen door de vergelijking van alle verzamelde documentatie.
- Klassering van de documentatie op steekkaarten of in de vorm van type-dossiers op de duidelijkste wijze.
- Uitwerking en synthese.
Deze verrichtingen volgen een logische orde ; de uitvoering van ieder van hen wordt vergemakkelijkt door de voorafgaande verrichting. Ze zullen uitmonden in besluiten ; maar men mag niet vergeten dat de iconografie een hulpmiddel is van de andere opzoekingsactiviteiten.
Ancienne gravure commerciale et état actuel de la distillerie J. Theunissen à Hasselt.
Handelsetiket en huidige toestand van de stokerij J. Theunissen te Hasselt.
Deux questions préalables se posent : que recherche-t-on (en gros, sur quoi porte l’archéologie industrielle) ? et quels sont les matériaux iconographiques susceptibles d’apporter une information ?
Notre propos n’étant pas de définir l’archéologie industrielle, je me contenterai d’une brève énumération pour répondre à la première question.
Sont susceptibles d’avoir laissé une trace iconographique :
- les bâtiments qui ont été conçus pour un usage clairement défini, qui ne soit ni d’habitation, ni d’administration [1], ou adaptés à cet usage ;
- les exploitations qui ne visent pas nécessairement à une occupation permanente du sol, comme les chantiers forestiers, les carrières, etc.
- les ouvrages de génie civil ;
- le matériel technique ou les outils nécessaires pour l’extraction, la production,
la transformation, la manutention, le conditionnement et le stockage ; la fabrication de cet outillage ;
- le matériel scientifique dans son acception la plus large ;
- le produit fini, mais aussi ce qui entre dans sa composition à diverses étapes ;
par exemple, les matériaux servant à la construction et à la fabrication ;
- tout ce qui a présidé à la fabrication ou à l’exploitation : plans, projets, brevets, publicité, etc.
Quant aux éléments iconographiques, ils peuvent être les suivants :
- documents graphiques
cartes, plans, coupes, élévations, graphiques ;
peintures, gravures, dessins, affiches ;
photos, cartes-vues, films ciné ou video ;
- documents en trois dimensions : sculptures, retables, monnaies, sceaux,
maquettes.
Les bâtiments ou exploitations eux-mêmes, à divers stades de conservation, ainsi que le matériel technique, les matériaux, les outils, les produits, à divers stades de conservation également, ne sont pas repris ici puisqu’ils forment un autre chapitre au sein de la présente étude.
Par sa nature, cette documentation iconographique n’est pas concentrée mais se retrouve dans des institutions diverses, publiques ou privées, ou encore chez des particuliers. Il va de soi que la recherche doit commencer par les institutions spécialisées s’il en existe (par exemple, le Musée du lin, ou encore les facultés de médecine, ou le Musée du verre, etc.) ; l’interprétation du matériel iconographique ne donnera pas lieu dans ce cas à de grandes difficultés parce que l’examen et la critique auront déjà été faits par les personnes attachées à ces institutions ; les premiers pas seront du moins guidés.
Il en va autrement lorsque la documentation iconographique est perdue dans un matériel iconographique qui est conservé pour sa valeur artistique, historique ou ethnographique. C’est le cas le plus fréquent et la méthode à appliquer alors me semble être celle de toute recherche historique. Je me permettrai de la développer en six points.
[1] On peut cependant considérer comme dignes d’étude et de conservation certains bâtiments administratifs particuliers, comme par exemple un bureau de postes.
[2] Par exemple, et pour se limiter au domaine français :
E. Carles, Une soupe aux herbes sauvages, s.l., 1977 ; A. Sylvère, Toinou, le cri d’un enfant auvergnat, Paris, 1980 réécrit par J. Malourie. Dans un autre registre, M. Gray, Au nom de tous les miens, Paris, 1971 réécrit par Max Gallo ou P.J. Helias, Le Cheval d’orgueil, mémoires d’un Breton du pays bigouden, Paris, 1975.
[3] cf. l’excellente introduction à la problématique de l’histoire orale de J.P. Rioux, Histoire orale : essor, problèmes et enjeux, dans Cahiers de Clio, 75-76, 1983, pp. 29-48, parue dans un numéro thématique consacré à l’histoire orale appliquée à l’enseignement ; R. Thompson, Historiens et histoire orale dans Mémoires collectives. Actes du Colloque d’octobre 1982, Bruxelles, 1984 pp. 281-295. Voir aussi l’exposé systématique de J. Poirier, S. Clapier-Valladon, P. Raybaut, Les récits de vie. Théorie et Pratique, Paris, 1983 ainsi que H. Gaus, B. De Graeve, F. Simon, A. Verbruggen-Aelterman, Alledaagsheid en mondelinge geschiedenis, Gent, 1983.
[4] Citons ici quelques ouvrages-cadres pour l’interprétation de la mémoire orale : M. Halbweghs, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, 1975 (réed.) ; A. Leroy-Gourhan, Le geste et la parole, 2 vol. Paris, 1965 ; P. Bourdieu, Ce que parler veut dire, Paris 1982 R. Thompson, The voice of the past, Oxford, 1978. Voir aussi divers textes édités dans Mémoires Collectives, Actes ... op. cit. P. Charaudeau Langage et discours. Paris 1983.
[5] Par exemple, en Belgique, les réalisations du laboratoire Paul Brien d’Etude de l’Environnement à Treignes (ULB) et du Musée de la Pierre à Maffle (cf. Mémoires collectives, op. cit., et Cahiers de Clio, op. cit.).
[6] C. Billen, Le portrait du patron, texte présenté au Ve Congrès international d’histoire orale à Barcelone, 1985.
Voir aussi D. Voldman, Entretiens avec les reconstructeurs, Contribution à l’étude d’un groupe de décideurs (France 1940-1950), Documents du Congrès cité ci-dessus, pp. 497-504 ; A. Pinol, Transformation du travail et histoire orale. L’exemple de la rationalisation aux usines Berliet pendant l’entre-deux-guerres, 4e Colloque International d’histoire orale, Aix en Provence, 1982, pp. 507-519.
[7] Moniteur belge du 31 décembre 1980.
[8] Moniteur belge du 15 août 1980.
[9] Moniteur belge du 5 septembre 1931.
[10] Moniteur belge du 10 septembre 1976.
[11] Arrêté du 7 août 1976.
[12] Arrêté du 30 juin 1982.
[13] Arrêté du 14 mars 1979.
[14] Arrêté du 16 octobre 1975, avec extension le 7 juillet 1976.
[15] Arrêté du 17 avril 1980.
[16] Arrêté du 24 mars 1978.
[17] Arrêté du 1er juin 1978.
[18] Arrêté du 7 novembre 1978.
[19] Arrêté du 13 octobre 1980.
[20] Arrêté du 30 juin 1982.
[21] Arrêté du 20 mai 1983.
[22] Cet article doit beaucoup à celui qui a été publié par Mme Ghislaine De Bièvre, Directeur de l’Administration du Patrimoine culturel dans le n° 1 (4ème trimestre 1984) de Patrimoine Industriel (Bulletin trimestriel de l’A.S.B.L. « Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles ») pp 8-9, sous le titre « Activités de la Communauté française en matière d’archéologie industrielle ».
[23] De wet van 7.8.1931 op he ! behoud van monumenten en landschappen bepaalde het behoud van wat in historisch, artistiek of wetenschappelijk opzicht van nationaal belang was. Het decreet van 1976 kadert in deze wet, die geldig blijft voor de Brusselse Agglomeratie en voor de bescherming van landschappen.
[24] In 1972 wordt de Rijksdienst voor Monumenten- en Landschapszorg (R.M.L.Z.) opgericht.
Deze dienst wordt operationeel vanaf 1973.
De Koninklijke Commissie voor Monumenten en Landschappen - Nederlandstalige Sectie - stelt zich onmiddellijk positief op tegenover de industrieel-archeologische beschermingsvoorstellen van de R.M.L.Z. In 1983 wordt de R.M.L.Z. in de Vlaamse Administratie opgenomen onder de benaming : Bestuur Monumenten en Landschappen (B.M.L.). Het B.M.L. bezit een « afdeling industrieel erfgoed », opgericht in 1977.
[25] Het industrieel erfgoed wordt systematisch opgenomen in de inventarissen « Bouwen door de eeuwen heen, in Vlaanderen », uitgegeven door het Ministerie van Cultuur.
Het samenstellen van gedetailleerde tematische inventarissen per bedrijfstak, zou echter de evaluatie van het industrieel erfgoed in hoge mate vergemakkelijken.
[26] De subsidiëring gaat van 30/50 % (privé-initiatief) tot 60 % (overheidsinitiatief). Het Besluit van 30.3.83 bepaalt de erkennings- en betoelagingsmodaliteiten voor herwaarderingsgebieden.
[27] De subsidiëring wordt geregeld door het « decreet houdende de bekrachtiging van het Besluit van de Vlaamse Executieve van 1 juli 1982 tot bepaling voor het Nederlandse taalgebied van de verdeling der kosten voor werken aan beschermde monumenten dd. 17.11.1982 ».
[28] Besluit van de Vlaamse Executieve dd. 27.3.85 (ter vervanging van het Min. Besluit van 21.10.80).
Uitzonderlijk kan deze som tot 2.000.000 F opgetrokken worden.
[29] Zie hierover : Witboek van het Cultureel Onroerend erfgoed, Koning Boudewijnstichting, Brussel 1981, pp. 37 e.v.
[30] Wet van 29.3.1962 houdende organisatie van de Ruimtelijke Ordening.
- Koninklijk Sesluit betreffende de inrichting en de toepassing van de ontwerpgewestplannen en gewestplannen van 28.12.1972.
[31] Zie hierover : Algemeen Reglement van de Arbeidsbescherming (ARAB), Titel I.
[32] Deze gevallen kunnen bijvoorbeeld op advies van het Bestuur Monumenten en Landschappen worden aangeduid.
[33] Hiervan bestaan er spontane voorbeelden zoals : SANTENS N.V., Watermolenweg 2-4 te Oudenaarde, gevestigd in een textielfabriek van rond 1900
[34] Zie hierover J. Verhelst, De archiefwet en haar uitvoering, in : Monumenten en Landschappen, 2e jg. nr. 6 nov.-dec. 1983.
[35] Over Europese regelingen kunnen wij het vooralsnog nog niet hebben. Dit valt buiten het bestek van dit artikel.
Wel willen wij verwijzen naar de regelingen in het kader van het Europees Fonds voor Regionale Ontwikkeling : bepaalde tewerkstellingsprojecten kunnen hiermee gesubsidieerd worden, wat voor het industrieel erfgoed een laterale steun kan betekenen. Waarom zouden aldus projecten, die oudere of ambachtelijke technieken op economische basis toepassen, niet kunnen gepromoveerd worden ?
Ook hiermee is de industriële archeologie uiteraard gebaat.
[36] Comité d’Information et de Liaison pour l’Archéologie, l’Etude et la Mise en valeur du Patrimoine industriel, 48, rue Saint-Lambert, F-75015 Paris.
[37] Voir ci-dessus : Jacques Liébin, Le patrimoine immobilier.
[38] Bois-du-Luc 1685-1985, Ecomusée régional du Centre, La Louvière, 1985, 180 pages.
[39] Rue de la Colonne, 1 à 1080 Bruxelles.
[40] Au Bois-du-Luc, un Centre de Recherche en Fonderie a été installé dans l’ancienne fonderie du charbonnage.
[41]
La rénovation des Carrés du Bois-du-Luc, malgré sa lenteur, nous paraît un bon exemple de réhabilitation d’un habitat ouvrier ancien (1838-1853).
[42] Ecomusée de Fourmies-Trélon (France), rue François Deleplace, F-5910 Fourmies.
[43] Linters A. ea. Industriële Archeologie-Renovaties, Gent 1985.
[44] Kidney W.C. Tamera Stichting vzw. mededelingsblad nr. 1 jrg. 1 p. 3-14, Hasselt 1974.
[45] Wissels R., Een industrieel-archeologisch museum te Hasselt in Hasselt tussen korrel en
borrel Hasselt, 1981, p. 79-84.
[46] Kidney W.C. Working Places. The adaptive use of industrial buildings ; 1976.
[47] Kidney W.C. Historic preservation of engineering works, New York 1978.
[48] Alfons Thijs, Industrial archaeology as a branch of the study of the history of material culture, some theoretical and methodological considerations, dans Revue Belge d’Histoire Contemporaine, t. VI, 1975, 1-2, pp. 145-157.
J. Pazdur, L’histoire de la culture matérielle en Pologne, dans Annales, Economies, Sociétés, Civilisations, t. 17, 1962, pp. 75-84.
[49] J. Liébin, Le site industriel du Bois-du-Luc, base de l’Ecomusée régional du Centre, dans Bois-du-Luc 1685-1985, La Louvière, 1985, pp. 127-129 (la notion d’Ecomusée).
[50] The Institute of Industrial Archaeology. Master’s and diploma courses, Ironbridge Gorge Museum, Ironbridge, Telford, Shropshire TF8 7AW, U.K,
[51] T. O’Driscoll. Tourisme et patrimoine. In Forum, Conseil d’Europe, n° 24, 1984, p. 3-4.
H. Behague. Itinéraires pour découvrir le patrimoine industriel. In Forum, Conseil d’Europe, n° 24, 1984, p. 14-15.
[52] M. Kosters. Focus op toerisme. ’s Gravenhage, 1981, p. 4-13.
[53] Ons industrieel erfgoed. Jaarboek Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie, dl 1, Gent, 1982, p. 28.