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INDUSTRIELE ARCHEOLOGIE,
INDUSTRIEEL ERFGOED
Proeve tot beknopte terreinafbakening
en begripsomschrijving
Adriaan LINTERS
Beheerder Vlaamse Vereniging voor Industriële Archeologie
Secretaris-generaal van The International Committee
for the Conservation of the Industrial Heritage
Résumé
L’archéologie industrielle est une discipline intégrée qui couvre l’étude, la conservation, la présentation ou la valorisation de l’héritage industriel. Ce patrimoine industriel doit être considéré comme l’héritage de la société industrielle, telle qu’elle s’est développée depuis la Révolution Industrielle.
Le patrimoine industriel comprend tous les témoins meubles et immeubles (bâtiments, sites, objets, machines, installations, tous les documents, l’iconographie...), mais également l’héritage dit « immatériel », tels le savoir-faire technologique et certaines traditions. Il est important de recueillir les informations depuis un éventail de sources aussi large que possible.
L’archéologie industrielle est essentiellement une archéologie actuelle, en particulier parce qu’elle étudie la culture d’une société spécifique, mais aussi parce qu’elle cherche à intégrer l’acquit de cette étude dans notre modèle culturel actuel. Le patrimoine industriel est en effet le bien le plus collectif de notre société, un héritage qui nous touche encore journellement et qui influe sur notre comportement. C’est peut-être là qu’il faut chercher la raison de l’engouement pour l’archéologie industrielle, mais c’est également une explication du fait que le thème ne peut - ou alors très difficilement - connaître une approche non engagée.
Il faut faire de toute urgence un inventaire approfondi du patrimoine industriel sous toutes ses facettes. De même, il faut investir raisonnablement et à court terme dans la recherche scientifique concernant l’infrastructure matérielle de la société industrielle. Les résultats de l’inventorisation et de la recherche pourront ensuite constituer la base d’une politique de conservation, de présentation et de valorisation de ce patrimoine.
Comme deuxième pays industrialisé du monde, la Belgique est un des derniers à accepter les témoins de l’industrie, des techniques et de la science du passé comme objets d’étude et de conservation. Comparé à l’étranger, notre pays a pris un sérieux retard et, vu les développements actuels, rien n’annonce le rattrapage de notre retard. C’est pourquoi il faut s’interroger sérieusement sur la politique culturelle et scientifique, ainsi que sur les possibilités matérielles et financières, sur le personnel disponible à la veille de la Troisième Révolution Industrielle. Il est évident qu’il faut comprendre les deux premières révolutions industrielles si l’on veut dominer la troisième.
[1] Le règne de la Machine. Rencontre avec l’Archéologie industrielle, Bruxelles, 1975, pp. 36 à 43.
[2] Idem, Bruxelles, 1975, p. 168.
[3] Voir plus loin J. Liébin, La restauration et la réhabilitation des objets, musées et sites.
[4] F. Chantry, Les cents chaufours d’Antoing à Tournai, Tournai, 1979, 320 pages.
[5] Voir J.-P. Ducastelle, Les carrières de Maffle, un site d’archéologie au pays d’Ath, dans Bulletin trimestriel du Crédit communal de Belgique, n°111, janvier 1975, pp. 35 à 47 ; Idem, Archéologie industrielie, dans le patrimoine du pays d’Ath. Un premier bilan, dans Etudes et documents du Cercle royal d’Histoire et d’Archéologie d’Ath et de la région, II, Ath, 1980 pp. 228 à 287.
[6] Voir « Les doigts dans l’engrenage » ou « ceux qui ont fait tourner Tournai », catalogue de l’exposition organisée par la Jeune Chambre économique de Tournai et la Maison de la Culture de Tournai, Tournai, 1977, 124 pages.
[7] Compagnie du Canal du Centre, rue des Peupliers, 69 à 7058 Thieu.
[8] Liège, 181, 183 pages.
[9] Voir aussi la plaquette « Hainaut, terre d’industrie » publiée par la Fédération du Tourisme du Hainaut 31, Rue des Clercs à Mons, 1983, 95 pages.
[10] Voir A. Linters, Industriële Archeologie en Industrieel Erfgoed, dans Extern, IX, (1980), n° 3, pp. 157 a 166 ; Industrieel Erfgoed in Limbourg, 1980, 148 pages.
[11] L Administration de la Protection du Patrimoine culturel (Communauté française) a également procédé à la protection de certains sites industriels, comme le charbonnage du Hazard à Cheratte.
[12] Cet Inventaire d’archéologie industrielle est consultable aux Archives d’Architecture Moderne, 14 rue Defacqz à 1050 Bruxelles (tel. 02/537.87.45).
[13] Ateliers du Bois-du-Luc, rue Saint-Patrice à 7071 Houdeng-Aimeries (La Louvière).
[14] A. Thijs, « Industriële Archeologie » of de « Geschiedenis van de materiële cultuur » ? - ervaringen bij de studie van oude Antwerpse pakhuizen. In : Centrum voor Industriële Archeologie, 1, 2 april 1975, blz. 19-22.
[15] Op grond van art. 1 lid 5 van de Archiefwet van 24 juni 1955 kunnen archieven van bijzondere personen of private verenigingen op verzoek van de betrokkenen, naar het Rijksarchief worden overgebracht.
[16] H. Coppejans-Desmedt, Gids van de Bedrijfsarchieven bewaard in de openbare depôts van België. Guide des Archives d’Entreprises conservées dans les dépôts publics de la Belgique. Brussel-Bruxelles, 1975 (Ministeries van Nationale Opvoeding en Cultuur - Ministères de l’Education Nationale et de la Culture. Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën - Archives générales du Royaume et Archives de l’Etat dans les Provinces). Voor de aanwinsten van het Rijksarchief sedert 1975, raadplege men de Jaarverslagen van de inrichting.
[17] A. Linters, Het Decreet op de bescherming van het roerend cultureel erfgoed. In : Tijdschrift industrieel erfgoed, 1 ste jg., nr 2, juni 1983, blz. 3-10.
[18] W. Bonquet, De Administratie der Registratie en Domeinen en haar archief. Handzame, 1971 (Familia et Patria).
[19] Verzameling der Uitvindingsbrevetten (Nijverheidsoctrooien) ; Recueil officiel des marques de fabrique et de commerce déposées en Belgique en conformité de la loi du 1er avril 1879.
[20] N. Caulier-Mathy, Les archives de l’Administration des Mines. In : Histoire économique de la Belgique. Traitement des sources et état des questions. Economische Geschiedenis van België. Behandeling van de Bronnen en Problematiek. Actes du Colloque de Bruxelles. Handelingen van het Colloquium te Brussel, 17-19 nov. 1971. Bruxelles-Brussel, 1972, blz. 171-193 (Archives générales du Royaume et Archives de l’Etat dans les Provinces - Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën).
[21] Zie voor deze interessante bron, ontstaan vanaf 1824 : Cl. Roose, Het fonds « gevaarlijke en ongezonde gebouwen » : een belangrijke bron voor de industriële archeologie. In : Centrum voor Industriële Archeologie, I, 1 jan. 1975, blz. 11-13. Men raadplege verder de inleidingen van de volgende inventarissen : M. Bourguignon, Inventaire des dossiers concernant les usines et ateliers déposés par l’Administration provinciale du Luxembourg (1831-1954), Brussel, 1964 ; en G. Hansotte, Archives de la province de Liège. Maintenues et permissions d’usines, Brussel 1967 en Dezelfde, Inventaire des archives de la province de Liège. I - Mines, Minières, Carrières : instruction des demandes en concession ou permission ; surveillance et police des exploitations. II- Surveillance des usines établies sur les cours d’eau, Brussel, 1978, de drie laatste inventarissen gepubliceerd door het Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën.
[22] A. Zoete, De Documenten in omloop bij het Belgisch Kadaster (1835-1975). Brussel, 1979 (Algemeen Rijksarchief en Rijksarchief in de Provinciën. Miscellanea archivistica XXI).
[23] J. Van Oosterweyck, Het Archiefwezen in België. Brussel, 1969, blz, 108 (Vereniging van Belgische Steden en Gemeenten).