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Al de aangehaalde kleine of grotere gebreken ten spijt, blijven het waardevolle pogingen. De grote verdienste ervan is, dat zij hebben bijgedragen tot het opmaken van een (nog oppervlakkige) inventaris. We zijn er ons ten zeerste van bewust, dat heel wat grote voornemens door tijdsgebrek of tekort aan middelen stranden, of leiden tot het sluiten van een compromis. Het op punt stellen van een gedetailleerde en aktueel blijvende encyclopedische studie, vergt een meer dan gewone inspanning. Pogingen, zoals deze ondernomen door Paul Danblon en J. B. Quintyn, vormen misschien ooit eens de aanloop tot dergelijk geschiedkundig en encyclopedisch standaardwerk. Nu reeds zou een herwerking, zoals het samensmelten van de inhoud van beide werkjes, een resultaat opleveren dat ook de specialist moet weten te boeien.

Andere recente werken in verband met de beoefening van de wetenschap in België, verdienen er eveneens in opgenomen te worden. Zo o.m. een studie over J. F. Kluyskens, grote naam op het stuk van de geneeskunde in het begin van de XIXe eeuw (Quintyn, 1980) ; een studie m.b.t. de historiek van de farmacieopleiding (Vandewiele, 1979) en een andere over de wetenschappelijke groei van de gerechtelijke geneeskunde (Thomas, 1978).

Op het stuk van de uiterlijke vormgeving, hebben wij beide boeken aan de zwakke kant bevonden. Bij Paul Danblon vallen heel wat druk- of taalfouten op, die zelfs voor de niet-Franstalige storend kunnen zijn. De kleine catalogus van Prof. Quintyn verdiende een meer luxueuse uitvoering. Mits weglating van de telegramstijl, had hij kunnen uitgroeien tot een boeiend studieboekje.

Bibliografie

J. C. Baudet, 1980. - Académie royale de Belgique : Cent cinquante ans de vie artistique, recensie. Technologia 3 : 79-80.

P. Danblon, 1980. - 1830-1980, 150 ans de science. Ed. Paul Legrain, Bruxelles, 104 bl., ill.

J. B. Quintyn, 1980. - Catalogus bij de tentoonstelling België 150, Wetenschap en techniek. Ed. Generale Bankmaatschappij, Gent, 65 bl., ill.

J. B. Quintyn, 1980. - Jozef Frans Kluyskens, eerste voorman van het VlaamsBelgisch doktersgild. Sartonia 49 : 2-37.

F. Thomas, 1978. - De wetenschappelijke groei van de Belgische gerechtelijke geneeskunde. Sartonia 41 : 2-40.

L. J. Vandewiele, 1979. - Historiek van de farmacieopleiding in België ; de realisaties van de Belgische apotekers in de 19e eeuw. Sartonia 42 : 2-44.

RECENSIONES

TECHNIQUES ET CULTURE (1978)
Bulletin de l’équipe de recherche 191, n°3. Centre National de la Recherche Scientifique, Maison des Sciences de l’Homme, Université René Descartes (Paris), 149 p.

Ce volume comporte trois études qui non seulement s’attachent à réaliser des monographies de sujets évidemment limités de l’histoire des techniques, mais, en plus, apportent chacune des réflexions de nature épistémologique pertinentes et utiles.

La première, due à F. Picon, L’adoption de l’élevage chez les indiens Guajiros, aborde le problème fondamental de l’influence d’un nouveau système technique sur les structures sociales. Le problème est vaste, puisque l’adoption de nouvelles techniques n’a pas uniquement des conséquences économiques : l’organisation sociale et le système de valeurs sont, plus ou moins profondément, perturbés. D’autre part, l’auteur situe la question dans le cadre de la problématique de l’acculturation, puisque c’est, d’une certaine façon, une page de l’histoire coloniale qu’il s’agissait d’écrire. Les Guajiros occupent la péninsule de la Guajira, au nord de la Colombie et sur la rive ouest du Golfe du Vénézuéla (climat semi-désertique). Avant la pénétration européenne, ils vivaient de chasse, de pêche et de cueillette (d’agriculture dans certaines régions). Les Espagnols arrivent vers 1520. Les Guajiros trouvent ainsi une nouvelle ressource : volant, au cours de multiples raids, du bétail aux colons, ils passent de la chasse à l’élevage. Ce bouleversement de leurs conditions matérielles d’existence, qui consiste à passer de la technique "chasse" à la technique " élevage ", provoquera une restructuration du système juridique et du système des valeurs. D’autre part, la mythologie sera manipulée au point que les mythes, actuellement, présentent le bétail et l’élevage comme antérieurs à l’arrivée des Espagnols.

Tout cela est analysé avec soin, et quelques remarques méthodologiques complètent ce travail : l’auteur a en effet dû faire œuvre d’ethnohistoire, et ses réflexions sur les relations entre histoire et ethnologie, entre travail sur le terrain et étude des documents ne manquent pas d’intérêt.

[1 prodrome d’une notice qui paraîtra dans la Biographie nationale de Belgique (NDLR).

[2 Lire, sur la question de l’urgence de publier, l’article de Gaston (1972) dans La Recherche.

[3 Les techniques sont des modes d’appropriation du monde : le ciel est à qui sait voler (de Beauvoir, 1944.)

[4 Les questions de vocabulaire se compliquent encore (à moins qu’elles ne s’éclaircissent) quand on prend en considération les usages anglo-saxons. Il est indéniable que l’usage actuel, en français,
du mot technologie vient partiellement d’une contamination par l’anglais (Saint-Sernin, 1976).

[5 C’est la définition de l’homme que l’on trouve chez Jean Rostand (1954), qui précise : petit-fils de poisson, arrière-neveu de limace, bête saugrenue qui devait inventer le calcul intégral et rêver de justice.

[6 L’expression se trouve chez Bachelard, et s’adresse plutôt à la science. C’est que le mot appliqué n’est pas, dans l’épistémologie de l’Ecole française, utilisé dans sa pleine acception.

[7 Désirs. Ce mot, qu’il est impossible de ne pas rapprocher du mot péché, nous éclaire sur la suspicion ou le mépris qui s’attachent à la technique dans certaines cultures. Voir Tovmassian, 1976,
qui analyse l’attitude « idéaliste-bourgeoise » face au travail, sans aller à l’essentiel, étant prisonnier d’un système de pensée qui n’incite guère à la réflexion personnelle ; voir aussi Auzias, 1964, plus
subtil.

[8Et autres spécialistes de formation à dominante juridique et littéraire : sociologues, économistes.

[9 Quand il existe. Il n’y en a pas, nous l’avons déjà dit, du moins de jure (c’est-à-dire avec grade et diplôme) en Belgique. D’autres pays, où le nombre d’établissements de niveau
universitaire par km² est moins élevé que chez nous, en produisent d’excellents. L’hybridation est délicate. Je ne sais plus qui disait que la médiocrité de la science des philosophes n’a
d’égale que l’inanité de la philosophie des savants. Un autre disait que l’historien des techniques parle d’histoire avec les techniciens et de technologie avec les historiens, ce qui est fort
confortable.

[10 Il faudrait étudier l’association d’idées « technologie-machine », qui révèle une conception singulièrement rétrécie (et erronée) de la technologie.

[11 Il faut aussi prendre en considération les territoires : archéologie américaine pré-colombienne, extrême-orientale, etc. Cela a son importance pour l’archéologie industrielle : est-ce uniquement de l’Occident qu’il s’agit ?

[12 Pour la position épistémologique de l’archéologie industrielle et de l’archéologie contemporaine, nous nous permettons de renvoyer à notre article : Baudet, 1979.

[13 Pendant plus de 11 ans, j’ai exercé la fonction de dessinateur d’études à ladite société ; j’y étais également délégué syndical et membre de la commission de sécurité et d’hygiène.

[14Cet historique complètera les travaux déjà publiés sur les laminoirs de la région :
Hansotte, 1955 ; Hansotte et Hennau, 1979.

[15Hier moet onderstreept worden, dat Prof. ir. Quintyn de uitgever is van het tijdschrift Sartonia, gewijd aan de geschiedenis van de wetenschap en techniek. Sartonia en Technologia zijn de enige Belgische tijdschriften die zich met deze discipline inlaten.



















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