Astrolabe

Astrolabe stéréographique septentrional, vue de face
J.A. Linden, Heilbronn (Allemagne),peu après 1582, inv.G. 1910
Diam. 15 cm
© Musées royaux d’Art et d’Histoire
Qui ? : | Selon les anciens, l’astronome grec Hipparque (v.190 av. J.-C. – 120 av. J.-C.) serait l’inventeur de cet instrument. Il aurait ensuite été développé par Ptolémée (v. 90-v. 168) trois siècles plus tard. |
Quand ? : | Étant donné que le grec Hipparque en serait l’inventeur, on peut donc en conclure que l’invention de l’astrolabe se situe entre 190 et 120 avant J-C. Mais c’est seulement à partir du Ve siècle, à Alexandrie, que l’on va construire l’instrument. |
Évolution : | Après les Grecs, ce sont les Arabes qui ont répandu l’astrolabe à partir du VIIIe siècle ap. J.-C. Le premier astrolabe arabe a été construit à cette époque, en Perse, par Muhammad Al-Fazari († en 796 ou en 806). Les savants arabes ont inséré des planches de planètes dans l’astrolabe ce qui à permis de calculer le mouvement des planètes connues avec une grande précision. Au Moyen Age, on importe et exporte le matériel astronomique arabe. C’est ce qui a permis d’apporter l’astrolabe en Europe après 970, grâce au moine Gerbert d’Aurillac (945/950-1003), futur pape Sylvestre II. Ce dernier a ramené d’Espagne les nombreuses connaissances scientifiques arabes. Ces derniers étant alors installés dans ce pays. Au XVe siècle, Jean Fusoris (v. 1365 - 1436), un fabricant d’instrument français, a commencé à vendre des instruments tels que l’astrolabe ou les cadrans solaires portatifs. Les Portugais ont ensuite réussi à simplifier l’astrolabe à la navigation et ont dressé des tables qui permettent de calculer la déclinaison magnétique. |
Pour quoi ? : | L’astrolabe vient du nom grec astrolabos qui signifie "Instrument qui sert à prendre la hauteur des astres". C’est donc un instrument qui donne la latitude exacte où l’on se trouve grâce à l’angle formé par l’horizon et un corps céleste. Il donne également l’heure locale jour et nuit. |
Comment ? : | Il existe deux sortes d’astrolabes : les astrolabes planisphériques ou plans et les astrolabes nautiques (qui furent développés seulement au XVe siècle et que nous ne détaillerons pas ici). Le principe de l’astrolabe planisphérique On peut comparer l’astrolabe planisphérique à une sphère armillaire mise à plat. En effet, il s’agit d’une projection orthogonale de l’univers d’un point de vue géocentrique. Il existe plusieurs types de projections mais nous détaillerons en particulier les projections stéréographiques. Dans cette projection, l’observateur se situe à la surface de la sphère, c’est-à-dire au Pôle Nord ou au Pôle Sud et le plan de projection est celui de l’équateur terrestre.
Les parties de l’astrolabe : Face : 1. Matrice ou mère : disque en laiton ou en bronze de 10 à 50 cm de diamètre qui accueille les différentes parties de celle-ci ; 4. Limbe : disque gradué en 24h et 360° ; 6. Alidade : Règle mobile composée de deux pinnules (viseurs) permettant de viser les astres. La mesure de la hauteur des astres : L’alidade pivote sur son axe et est pointée vers le soleil ou une étoile afin de lire l’angle sur les repères du disque. Cet angle est la hauteur du soleil par rapport à l’horizon. Le calcul de l’heure : Le centre de l’astrolabe est un nomogramme (comme un abaque, c’est dire un instrument mécanique qui facilite le calcul). Cet abaque ou nomogramme permet de découvrir l’heure grâce à la hauteur des astres et la direction. |
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Références : |
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